Si le cheveu contient de l’eau, des lipides, des traces d’éléments minéraux et de la mélanine, c’est la kératine qui en est son constituant principal.
C’est la molécule la plus abondante du cheveu. La kératine, du grec Kéras qui signifie corne, est une protéine formée à partir de 18 acides aminés dont la cystéine qui joue un rôle important dans la cohésion du cheveu.
Cette dernière rend le cheveu plus solide que des fibres en aluminium, ou en nylon, de taille similaire ! Étudions plus en détail ses propriétés et son rôle (précieux et essentiel !) pour la vitalité de nos cheveux :
Le cheveu, fibre naturelle, est composé de 95% de kératine, protéine dure et fibreuse provenant des cellules mortes qui est également le constituant principal de nos ongles.
La cuticule (surface externe du cheveu) est composée de plaques de kératine, étroitement juxtaposées, comme les écailles d’un poisson.
Elles sont scellées entre elles par des céramides (lipides), comme le ciment assemble les briques d’un mur.
C’est la couche la plus kératinisée. Ses kératines sont constituées de macrofibrilles, elles-mêmes formées d’un agglomérat de microfibrilles. Quand le cheveu présente une pointe « fourchue », c’est que la cuticule s’amenuise et que les fibrilles de kératine contenues dans le cheveu se mettent à se dresser, à rebiquer.
Le Cortex est constitué de deux sortes de fibres de kératine : les premières, verticales et torsadées comme des ressorts, suivent l’axe du cheveu et lui confèrent son élasticité. Les secondes se présentent horizontalement, formant des ponts riches en soufre (disulfurés). Elles relient les fibres verticales les unes aux autres et leur apportent solidité et cohésion. En cas d’agression abusive (brossages, défrisages, colorants…) les fibres se désolidarisent et le cheveu devient cassant et fourchu.
> La kératine est une scléroprotéine riche en souffre (c’est à dire une protéine constituée d’un grand nombre d’aminoacides), souvent observée sous forme de plaques disposées en tuiles. Celle-ci est insoluble dans l’eau et assure l’imperméabilité et la protection contre les agents extérieurs agissant sur le cheveu.
Les fibres de kératine sont attachées ensemble pour plus de solidité, par des liaisons de différents types dont les plus importantes sont celles dans lesquelles se trouve du soufre. Il existe deux types de kératine, la kératine béta et la kératine alpha, elles coexistent dans le cortex. Lorsque le taux de kératine s’accroît, la chaîne kératinisée subit un allongement et s’étire : c’est le passage de la forme alpha à la forme béta. La cohésion latérale de la fibre de kératine vient de l’association de ces deux formes et de la formation de ponts disulfures entre les éléments thiols des cystéines situées dans le cortex. Ces ponts disulfures produisent alors de la cystine.
La kératine est produite par les kératinocytes, qui ont une durée de vie de trente-cinq à quarante jours. On observe dans les kératines, une concentration élevée de cystéine et une faible teneur en hydroxyproline et lysine. La cystéine est un acide aminé soufré entrant dans la composition de nombreuses protéines comme l’insuline et qui possède de nombreuses qualités dont sa résistance. Le taux de kératine augmente au cours du temps, provoque le durcissement et la mort du cheveu ; à cet instant, la division cellulaire s’arrête et le follicule se rétracte.
Ce sont les chaînes de kératine qui donnent sa forme aux cheveux et lui confèrent sa solidité. Ce sont les liaisons entre les chaînes de kératine qui assurent l’élasticité du cheveu. Une des liaisons est le pont disulfure qui correspond à une liaison entre deux atomes de soufre. Pour changer la forme des cheveux il faut changer ces liaisons par des réactions chimiques l’oxydation ou de réduction. On rompt les ponts disulfures avec des agents réducteurs présent dans les soins capillaires. Le cheveu acquiert une plasticité qui permet d’étirer (lissage) ou au contraire d’enrouler sur des bigoudis pour donner une forme ondulée aux cheveux.
Le cheveu mouillé est plus élastique que le cheveu sec, il se déforme plus facilement. Les produits fixant la coiffure (laques ou sprays) contiennent donc des agents qui maintiennent la déformation du cheveu et qui évite la ré-humidification qui pourrait détruire la rigidité acquise lors du séchage. La duré de maintien de la déformation dépend de la nature du cheveu, des conditions extérieur et du temps de retour à un état thermodynamique plus stable.
Pour favoriser la synthèse de la kératine, il est donc essentiel de manger des sources de protéines. La viande, le poisson mais aussi les légumes, en contiennent. Mais lesquelles devez-vous favoriser ? A priori, les protéines d’origine animale sont meilleures pour vos cheveux que celles d’origine végétale.
Car vos cheveux ont notamment besoin de constituants appelés acides aminés soufrés, que l’on trouve principalement dans la viande… Cependant les viandes de moins bonne qualité (3e catégorie) contiennent plus de tissus conjonctifs (tendons, ligaments…) et de collagène, moins riches en acides aminés soufrés. En outre, plus les viandes contiennent du gras, moins la teneur en protéines pour 100 g est élevée. Préférez ainsi la viande et le poisson aux charcuteries par exemple.
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