En complément de l’article sur les mécanismes naturels d’hydratation de notre peau et des méfaits du cocktail décapant constitué par la douche,voici un petit article consacré au cas des bébés qui n’échappent à la tendance hyper-hygiéniste occidentale. Dés la naissance, on s’empresse de les baigner, et leur infliger souvent, par la suite, un bain quotidien qui fait malheureusement plus de mal que du bien. Explications :
Si l’épiderme humain adulte est fragile, il va sans dire que celui des bébés l’est d’autant plus ! Ainsi le bain du nouveau né serait trop rapidement effectué et le prive de son « enduit » naturel (le vernix caseosa) destiné à le protéger naturellement.
Il devrait, au contraire, être préservé pendant au moins vingt-quatre heures.
Autre pratique nuisible: le bain quotidien, encouragé par l’industrie cosmétique (et ce, dés la maternité où la jeune Maman est gratifiée d’échantillons d’hygiène pour bébé, avec des molécules chimiques pas toujours très recommandables…, comme l’a souligné l’association C2DS (Comité pour le développement durable en santé).
Le bain agresse la peau très fragile du bébé, particulièrement perméable aux substances chimiques (rapport de surface/masse corporelle plus faible), et beaucoup plus fine que chez l’adulte car en voie de structuration tissulaire. Le risque de contamination est donc accru en particulier par « l’effet cocktail » (multiplication des applications de produits cosmétiques via les changes répétés notamment).
Plus bébé est lavé, plus sa peau devient sèche avec une barrière cutanée affaiblie.
Un bain deux à trois fois par semaine est donc considéré comme suffisant.
Inutile également de lui récurer tous les jours le nez et les oreilles (qui sont d’ailleurs auto-nettoyantes, le fait d’y introduire des cotons tiges est dommageable car il tend à repousser et enfoncer les bouchons de cérumen à l’intérieur du canal auditif).
Enfin, la théorie hygiéniste alerte sur le fait que les enfants grandissant dans un environnement trop aseptisé ont une partie de leur système immunitaire sous-stimulée. N’ayant plus à combattre les
« vrais ennemis », ce dernier va se rabattre sur d’autres cibles et engendrer des réactions de défense vis-à-vis d’éléments naturels, inoffensifs et non pathogènes. Conséquences : une envolée des allergies alimentaires, respiratoires et cutanées.
A la différence, les enfants des pays moins développés, plus exposés aux microbes, sont significativement moins sensibles aux réactions allergiques de ce type.
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