Porosité cheveux bouclés… : définition, évaluation et soins

La porosité des cheveux est l’un des critères à prendre en compte pour le choix de vos soins capillaires (aux côtés de l’épaisseur du brin de cheveu, la densité capillaire et l’élasticité). Pourtant ce critère est souvent mal compris ou prête à confusion (avec l’hydratation notamment). Beaucoup de désinformation règne encore sur le sujet sur Internet. Je réponds ci-dessous, d’un point de vue scientifique, aux questions les plus fréquentes sur les « symptômes de porosité« , les « remèdes » ou encore le rapport à l’hydratation :

Article mis à jour en août 2023 (1e publication: 2011)

SOMMAIRE (cliquer sur les titres pour un accès direct)

1. Comprendre la porosité des cheveux
1.1 Niveaux de porosité variables sur une même chevelure/tête
2. Identifier un cheveu poreux : comment savoir si ses cheveux sont poreux ?
2.1 Le test du verre d’eau pour évaluer sa porosité est-il efficace ?
2.2 Cheveux qui mettent du temps à sécher ou à se mouiller : un signe de faible porosité ?
2.3 Quelle est la meilleure porosité des cheveux ?
3. Pourquoi un cheveu devient-il poreux ?
4. Quels sont les remèdes et traitements pour réduire la porosité de vos cheveux ?
5. Comment hydrater les cheveux à faible porosité ?
6. Quelles huile(s) pour cheveux très poreux ?

1. Comprendre la porosité des cheveux

🧽La porosité capillaire correspond à la position et la qualité (nombre de « pores » c’est à dire de « trous » ou fissures) des écailles recouvrant chaque brin de cheveu telles des tuiles faites de plaques cornées de kératine (dénommée cuticule). Elle détermine sa capacité à repousser l’humidité ambiante ou l’absorber telle une éponge

💦En termes plus simples : la porosité est la propension plus ou moins grande de la cuticule du cheveu à « prendre l’eau » ou non. La porosité des cheveux découle donc directement de l’état de la cuticule et de son adhésion plus ou moins forte à la tige capillaire (comme l’allure générale de notre chevelure d’ailleurs !).

☔️On définit un cheveu poreux s’il présente des écailles soulevées et irrégulières le long de sa fibre, à différents degrés. La cuticule du cheveu poreux, dont la cohésion est ainsi fragilisée, ne remplit pas suffisamment sa fonction barrière de protection imperméable et laisse l’humidité pénétrer excessivement le cortex du cheveu et s’en échapper. Les chercheurs ont calculé qu’un cheveu à forte porosité pouvait absorber jusqu’à 55% de son poids en eau.

Conséquences : le cheveu se met à gonfler (fatigue hygrale) entraînant notamment l’apparition de frisottis et autres effets considérés indésirables.
Par ailleurs le sébum aura plus de mal à glisser et se répartir sur la fibre pour la protéger, la gainer et la lustrer du fait de la surface accidentée. Enfin la kératine de nature hydrophobe composant le cheveu sera dégradée et érodée plus vite.

A l’inverse, un cheveu dit à faible ou moyenne/normale porosité dispose d’écailles en position plane ou couchée le long de la fibre. Il assure ainsi une bonne protection de la kératine en limitant l’afflux d’humidité entrant dans le cheveu tout en conservant un bon film hydro-lipidique (sébum) assurant son élasticité, sa brillance et sa douceur. Les chercheurs ont déterminé qu’un cheveu dit en bonne santé avec une porosité moyenne peut absorber jusqu’à 31.1% de son poids en eau.

En d’autres termes un cheveu peu ou normalement poreux (de faible à moyenne porosité) est donc un cheveu qui correspond aux normes de beauté (j’évite le terme « cheveu sain » car stigmatisant mais globalement il correspond à cette définition). Donc si vos cheveux vous semblent « problématiques », il y a peu de chance que ce soit parce qu’ils manquent de « porosité » comme on l’entend souvent erronément…

1.1 Niveaux de porosité variables sur une même chevelure/tête

A noter que sur une même tête et même sur un même brin de cheveux, on trouve des niveaux de porosité différente. Ceci s’explique par deux facteurs :

• Le niveau d’exposition du cheveu à l’érosion et aux agressions en fonction de son positionnement : les mèches de surface dites mèches de recouvrement sont ainsi plus dégradées donc plus poreuses. Il en va de même pour les mèches d’encadrement frontales qui ont tendance à être davantage « tripotées » et peuvent aussi souffrir d’un déficit de sébum par rapport à d’autres zones. Les mèches situées dans les couches inférieures du dessous sont en général en meilleur état donc moins poreuses.
  
• L’âge des cheveux : la partie située en racine étant la plus jeune est ainsi la moins poreuse tandis que les pointes, les plus âgées le sont.

2. Identifier un cheveu poreux : comment savoir si ses cheveux sont poreux ?

Tous les cheveux sont poreux : ils absorbent l’humidité, tout comme la laine, qui se compose des mêmes éléments : carbone, azote, oxygène et soufre.

Toutefois les cheveux bouclés sont naturellement plus poreux qu’un cheveu droit (non traité chimiquement). Ceci est dû à sa forme hélicoïdale qui induit structurellement un soulèvement de ses écailles en raison des nombreux points de torsion (donc de surélèvement des écailles à chaque spirale ou « tournant »).

Plus vos cheveux présentent une frisure importante, plus leur porosité sera donc structurellement forte. Le cheveu crépu démontrant donc la plus forte porosité sur l’échelle de frisure car présentant le plus de points de torsion. Au contraire un cheveu raide ou légèrement ondulé bénéficiera d’une porosité faible.

Quels sont les symptômes d’un cheveu à porosité élevée ? Je n’aime pas le terme de « symptôme » souvent utilisé hélas car il sous entend une « maladie », or la porosité n’en est pas forcément une.

Dans le cas des cheveux bouclés, c’est une nature capillaire avec ses caractéristiques propres. Seules les normes esthétiques culturelles imposent un jugement sur cette dernière, ne l’oublions pas. Je ferme ici la parenthèse pour lister ci-dessous ces fameux symptômes ou caractéristiques d’un cheveu poreux :

• Aspect sec, mousseux
• Aspect terne
• Toucher rugueux, rêche
• Manque de souplesse et d’élasticité
• Cheveux qui gonflent facilement en particulier sous l’effet de l’humidité, volume
• Cheveux compacts qui restent en l’air quand on les détache ou tiennent tout seul (du fait des écailles relevées s’accrochant les unes autres et ne glissent pas comme sur les cheveux raides avec des écailles planes)
• Cheveux cassants en particulier quand immergés dans l’eau
• Frisottis, brins de cheveux isolés qui « rebiquent » en surface (dessus, arrière de tête ou sur les côtés).
  

La raison de ces attributs, souvent considérés négativement, réside essentiellement dans l’état de la cuticule qui détermine pour beaucoup le rendu général de votre chevelure.

Le principe simple à retenir est qu’une cuticule avec des écailles lissées, régulières et bien imbriquées les unes dans les autres le long de la fibre capillaire vont lui conférer un aspect doux, soyeux, fluide brillant tout en favorisant une bonne définition des boucles.

A l’inverse lorsque la cuticule est irrégulière avec des écailles hérissées, les brins de cheveux se repoussent alors entre eux (frictions) et ne renvoient pas bien la lumière.

En résumé, si vous avez les cheveux bouclés, vous avez de bonnes chances de constater les effets ci-dessus décrits et donc de cheveux poreux.

Plus vos cheveux apparaissent comme mousseux, secs, mal définis, rêches alors plus la porosité de vos cheveux est élevée. Le « remède » ou traitement (voir ci-dessous) à cela est lui aussi assez simple : lisser les écailles afin de renforcer la cohésion et intégrité de la cuticule afin qu’elle puisse jouer correctement son rôle de « bouclier » et esthétique.

2.1 Le test du verre d’eau pour évaluer sa porosité est-il efficace ?

Vous avez probablement entendu parler du test du verre d’eau censé vous permettre de déterminer le niveau de porosité si le cheveu coule ou flotte. Je vais vous décevoir mais ce test n’est pas vraiment fiable. Il ne va probablement pas beaucoup vous aider pour de multiples raisons : tout d’abord, les cheveux n’ont pas tous le même niveau de porosité sur une même tête (voir ci-dessous) et d’autre part des résidus de produit peuvent rester sur votre cheveu et donc fausser le test. Enfin de par la tension de surface de l’eau pourra par exemple faire flotter un cheveu fin très poreux pendant de nombreuses minutes. Par ailleurs l’eau et les cheveux possèdent une gravité spécifique identique, ce qui induit la flottaison du cheveu de même que la glace. Il y a tout simplement trop de variables (outre les différences de porosité sur une même chevelure comme expliqué ci-dessus) pour ce que test puisse donner un résultat pertinent.

J’entends ainsi souvent dans mes diagnostics-conseils des personnes penser qu’elles ont des cheveux peu poreux à cause de ce test alors qu’elles se plaignent de tous les « symptômes » ci-dessus explicités… Malheureusement cela les induit en erreur et les conduit à des traitements qui vont encore aggraver cette porosité en « pensant bien faire » 🙁

🚿Une alternative (dit test du spray) consiste à vaporiser de l’eau sur cheveux secs et propres et observer si les gouttelettes stagnent en surface (censées signifier une porosité faible ou moyenne) ou au contraire sont rapidement imbibées (porosité forte).

2.2 Cheveux qui mettent du temps à sécher ou à se mouiller : un signe de faible porosité ?

Autre désinformation classique sur Internet et les réseaux : le coup du cheveu qui met beaucoup de temps à sécher ou à être mouillé qui serait un signe de faible porosité. Encore une fois il s’agit d’un non sens : un cheveu avec des écailles régulières et bien serrées n’empêche pas l’eau de s’évaporer ni de rentrer lors du lavage. Il y a bien d’autres raisons à ces deux phénomènes qui n’ont rien à voir avec la porosité !
Le temps de séchage et de mouillage dépend avant tout de la longueur, épaisseur et densité de vos cheveux. Plus vos cheveux sont longs, épais et/ou denses, plus ces deux opérations prendront du temps de façon logique. A ce s’ajoute d’autres facteurs tel que le taux d’humidité dans l’air par exemple, votre façon d’essorer vos cheveux au préalable, etc l’influencent aussi. D’autre part quelle durée de séchage est considérée comme « longue » ? Cela est assez subjectif et bien peu scientifique…

En ce qui concerne les cheveux crépus, la forme des boucles extrêmement recroquevillées sur elles mêmes et serrées entre elles (surnommée « texture en grain de poivre »), forment un maillage étroit qui fait que l’eau pénètre difficilement entre les fibres et se dépose en micro-gouttelettes à l’extérieur outre le tassement de la chevelure (rien à avoir avec la porosité de la fibre en tant que telle). Il leur est nécessaire d’écarter leurs mèches, voire procéder en séparation pour le mouillage et aider l’eau à rentrer par des mouvements manuels de glissement (cela n’empêche pas leurs cheveux d’être poreux pour autant).

2.3 Quelle est la meilleure porosité des cheveux ?

Cette question est délicate car elle induit que certaines natures de cheveux sont « meilleures » que d’autres alors que tout n’est qu’une question de critères esthétiques et culturels… Pour y répondre, je dois donc m’appuyer sur ces derniers qui je le rappelle sont subjectifs.

Comme vu ci-dessus si votre objectif capillaire est de vous conformer à l’idéal capillaire de cheveux fluides, doux, souples, brillants et bien définis alors c’est le cheveu à faible ou moyenne porosité qui sera considéré comme « meilleur ». Il correspond à la définition cosmétique d’un cheveu dit « sain » et en bonne santé. Les soins capillaires cherchent à atteindre cet état de cuticule plate. Il en va de même pour l’effet obtenu par le lisseur ou le brushing : c’est grâce à « l’aplatissement » des écailles de la fibre que les cheveux en ressortent doux et lumineux.

Toutefois, un cheveu très poreux n’est pas forcément signe de mauvaise santé : cela peut être sa nature comme le sont les cheveux bouclés, frisés et crépus avec des caractéristiques qui leur sont propres. En tout état de cause ce n’est pas une maladie je le répète ! 🙂

3. Pourquoi un cheveu devient-il poreux ?

Comme vu ci-dessus, un cheveu bouclé, frisé ou crépu est par nature poreux de par sa structure spécifique. D’autres facteurs peuvent entraîner ou accroître cette porosité. Ils ont tous pour point commun d’altérer, d’éroder et d’endommager la cuticule d’une façon ou une autre. Voici la liste des principales causes de porosité externes (à éviter donc au plus possible si vous souhaitez la réduire) :

• Traitements chimiques : permanente, défrisage, lissages brésilien et autres
• (Dé)coloration chimique avec oxydation
• L’application régulière de chaleur (ou eau chaude) qui vont altérer et endommager la cuticule et hérisser/ouvrir les écailles la composant.
• Utilisation de façon générale produits trop détergents qui attaquent le ciment lipidique scellant les écailles entre elles ou alcalins avec un pH élevé (alors que le pH du cheveu est acide), ce qui provoque le soulèvement des écailles (le bicarbonate de soude et autres recettes naturelles pas toujours adaptées)
• Le mouillage excessif de ses cheveux
• L’application excessive d’humectants
• Les intempéries qui hérissent la cuticule
• Les bains de mer et l’exposition solaire
• Les frottements contre les vêtements, foulard, casquettes, draps, etc.
• Les brossages vigoureux sans répartition du sébum avec des accessoires non adaptés ou attaches métalliques qui accrochent la cuticule (agressions mécaniques)/ Crêpage des cheveux

Quels sont les remèdes et traitements pour réduire la porosité des cheveux (routine) ?

Comment faire pour ne plus avoir les cheveux poreux ? Comme dit plus haut, pour réduire la porosité de vos cheveux, il vous faut lisser, « fermer » et aplanir autant que possible les écailles de leur cuticule. A ce titre je déplore la désinformation qui régne encore sur la toile où on peut lire certains sites conseiller « d’ouvrir les écailles » des cheveux pour « faire pénétrer l’hydratation » alors que c’est tout le contraire que l’on souhaite lorsqu’on cherche à combattre l’effet pailleux ou mousseux de ses cheveux ! 😭

J’en profite pour déminer encore ici un mythe tenace qui est de vouloir « sceller l’hydratation » (c’est à dire l’humidité) dans les cheveux : ceci est physiologiquement impossible, la teneur en eau des cheveux s’ajustant automatiquement avec celle de l’atmosphère. Et cela n’aurait de toute façon que peu d’intérêt : l’eau n’étant pas bénéfique à la kératine. De plus la majorité des soins capillaires (hors huiles) sont des émulsions contenant déjà une forte propension d’eau qui stimule déjà les liaisons d’hydrogène internes du cheveu, source d’élasticité et de souplesse.

• Banissez la chaleur sous toutes ses formes ainsi que tous les autres facteurs aggravant la porosité cités précédemment, y compris les shampooings trop fréquents.
• On privilégie en cas de cheveux poreux mousseux ou secs les actifs gainants et lubrifiants (corps gras) qui vont enrober la fibre d’un film lipidique lissant nos précieuses écailles.
• Ce n’est pas d’eau ou d’humidité qu’ont besoin les cheveux poreux mais bien de lipides avant tout ou d’agents lissants tels que les quats qui vont agir par polarité électrique pour cibler les « trous » ou fissures à combler.
• Cela passe par des masques dits « nourrissants » plutôt qu’hydratants (à préférer à l’après-shampooing aussi car plus riche donc plus gainant) suivis de soins sans rinçage de type lait ou crème éventuellement mélangé à un gel ou gelée pour la fixation (attention à la teneur en humectants qui doit rester minoritaire). Astuce: l’après-shampooing peut aussi être utilisé en soin sans rinçage en cas de cheveux très secs.
• L’application doit être renforcée sur les zones plus poreuses des mèches de recouvrement de dessus de tête.
• Effectuez des mouvements de lissage de la fibre en glissant vos doigts (ou poing fermé) du haut vers le bas lors de l’application des produits.

• Parfois, des rinçages acidifiés avec quelques gouttes de vinaigre de cidre peuvent donner de bons résultats chez certaines personnes pour resserrer les écailles (pH acide), en particulier si vos cheveux poissent facilement. A tester toutefois avec précaution car l’acide acétique dissout le ciment et le film lipidique du cheveu et donc peut assécher.

En cas de cheveux poreux et fins poissant facilement, optez pour des ingrédients légers (notamment corps gras synthétiques et émulsions à base d’eau qui pourront être encore diluées au besoin) avec un dosage ciblé et modéré.
Sans oublier l’huile la plus naturelle et adaptée à nos cheveux : notre sébum qui doit être réparti autant que possible en respectant les précautions d’usage comme je l’enseigne dans mes diagnostics-conseils.

Ainsi l’épaisseur de votre chevelure va guider le type de soins à appliquer, sur le plan de la galénique c’est à dire la forme mais la famille reste toujours lipidique (émollient et filmogène). A noter que certains humectants tel que le gel d’aloe vera ont un léger pouvoir filmogène mais présentent aussi le risque d’attirer un afflux d’humidité s’ils ne sont pas accompagnés d’un corps gras.

Comment hydrater les cheveux à faible porosité ?

Cette question fréquente est en fait un faux problème et souvent liée à une incompréhension et mauvais diagnostic du niveau de porosité de ses cheveux. Comme expliqué en début d’article, un cheveu à faible porosité ne nécessite en réalité pas de soins spécifiques : sa cuticule dispose d’une bonne cohésion et d’un bon film hydrolipidique donc ne pose pas de soucis de sécheresse, effet mousseux/pailleux ou frisottant. Encore une fois si votre cheveu présente ces « symptômes » alors sa porosité est élevée même si vous avez la sensation qu’ils mettent du temps à sécher ou que votre brin de cheveu flotte dans un verre d’eau, etc. : nous avons vu que ce ne sont pas des indicateurs fiables.

Un cheveu n’a pas d’utilité (et même peut souffrir) à « absorber » de l’hydratation au sens d’humidité ou faire pénétrer des soins de façon générale si sa cuticule est en bon état : cela est suffisant (et même le pré-requis) pour donner les résultats esthétiques habituellement recherchés. Pour rappel, les soins agissent essentiellement en surface dans tous les cas. Chercher à « ouvrir » les écailles de ses cheveux revient à un non sens au regard du but cosmétique recherché. Si un produit stagne à la surface de votre fibre c’est que celle-ci est saturée et n’a pas besoin de plus.

En réalité la véritable question est plutôt : comment hydrater les cheveux fins ou qui poissent facilement et poreux à degrés divers (i.e mousseux, mal définis, etc.) ? Je vous ai donné la réponse au paragraphe précédent : privilégier des formulations gainantes légères et veiller à modérer votre dosage au besoin en diluant vos produits ou encore des huiles sèches ou estérifiées ou en sérum combinées éventuellement à des humectants. On évitera d’appliquer des corps gras bruts type beurre ou huile grasse par exemple.

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En cas de cheveux abîmés par des traitements chimiques, vous pourrez vous diriger vers les masques et produits spécialement conçus pour cette problématique souvent dénommés « réparateurs ». Les nouveaux soins estampillés « bond repair » ou « bond restore » peuvent aussi aider à reconsolider la kératine de l’intérieur (liaisons) et réduire ainsi la porosité.

Les traitements protéinés souvent conseillés pour les cheveux poreux ne me paraissent pas particulièrement intéressants car leur pouvoir gainant et colmatant est faible. Il n’est par ailleurs pas prouvé scientifiquement qu’ils peuvent renforcer les cheveux. Les protéines ont surtout un effet humectant donc pas forcément adapté à moins d’être éventuellement combinés avec des agents gainants en proportion suffisante.

6. Quelle(s) huile(s) pour cheveux très poreux ?

La question à se poser ici est encore une fois l’épaisseur/densité de vos cheveux : de façon générale les huiles synthétiques à base de silicones ou huile minérale sont bien adaptées pour les cheveux fins/ondulés (ex : ci-dessous l’huile Olaplex) qui poissent ou graissent facilement ou encore des sérums à base d’huiles esterifées. Côté huiles végétales, si vos cheveux sont plus épais, vous pouvez tester des huiles sèches dites « scellantes » (c’est à dire gainantes) riches en oméga 9 c’est à dire enrobant la fibre. La plus adaptée est l’huile de jojoba car sa composition est proche du sébum, ce qui en fait l’huile la plus légère et la moins collante de toutes les huiles végétales capillaires. Elle a aussi un fort pouvoir enrobant de par sa nature de cire végétale. Autres huiles intéressantes pour diminuer l’effet poreux : huiles de brocoli,  avocat, macadamia, argan.

Toujours avoir la main légère quand on huile ses cheveux : ciblez toujours en priorité les mèches les plus mousseuses et éviter d’alourdir toute la chevelure si cela n’est pas utile. A appliquer sur cheveux secs.

Quelles sont les huiles adaptées aux cheveux à faible porosité ?

Comme vous l’avez compris, en lisant l’article : les cheveux à faible porosité n’ont en réalité pas de besoins réels en termes de soins. Leurs écailles sont bien lissées et alignées le long de la fibre capillaire et ils disposent d’une bonne lubrification et hydratation naturelle offerte par leur film hydro-lipidique de bonne qualité (sébum qui remplit le rôle de l’huile). Dés lors, à part les peigner (pour répartir le sébum) et veiller à limiter leur érosion et endommagement, il n’y a pas d’autres nécessités, si ce n’est marketing pour les pousser à appliquer des produits supplémentaires… Les cheveux à faible porosité sont doux, brillants et fluides : cela correspond à la nature des cheveux raides. Des cheveux faiblement ondulés bien entretenus ont aussi une relative faible porosité en général. Si des effets indésirables apparaissent de type frisottis ou effet mousseux/pailleux, c’est que la porosité est alors accrue et en ce cas, je vous renvoie à la section précédente. En termes d’huiles pour cheveux poreux (faible ou forte), ce qui fera surtout la différence sera la tendance à graisser/poisser en fonction de l’épaisseur et densité du cheveu.

A suivre :

Quel masque pour resserrer les écailles des cheveux ?

Porosité et épaisseur du cheveu

Comme expliqué ci-dessus, le choix de vos soins et traitements doit aussi être guidé par l’épaisseur et la densité de votre chevelure.

L’épaisseur de votre cheveu ne doit pas être confondue avec la densité :qui désigne le nombre de cheveux sur un pouce carré (2,5 cm2) du cuir chevelu.
On distingue les densités clairsemée, moyenne et abondante.

L’épaisseur correspond, elle, au diamètre d’un cheveu (tige capillaire).
On distingue les cheveux fins, moyens et épais. Sur une même tête, plusieurs épaisseurs de cheveux peuvent cohabiter. A noter qu’un cheveu bouclé présente une épaisseur irrégulière avec une kératine amincie à chacune de ses vrilles.

> Voir article : Fin, moyen ou épais : Comment évaluer l’épaisseur de vos cheveux ?

> Voir précédent article : Comment évaluer la porosité de vos cheveux : les différents tests et traitements appropriés

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